St-Petersbourg

(Last Updated On: 11 juin 2019)

Pendant mon voyage à Saint-Pétersbourg en août 2017, j’ai publié une photo par jour accompagnée de son anecdote historique/culturelle/humoristique. Voici le contenu !


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Jour 1 – по газонам не ходить !

(Ne pas marcher sur la pelouse !)

personnes_sur_pelouse_interdite

Jour 2 – хайль, горбачев !

La campagne anti-alcool de Gorbatchev n’a pas découragé certains à fabriquer leur propre alcool. Avec la fermentation, le gant se gonflait et l’on avait coutume de dire, ironiquement, « хайль, Горбачев ! » (Heil Gorbatchev)… quand le gant se dégonflait, la liqueur était prête !

gant_gorbatchev

 

Jour 3 – Петербургский художник (Le peintre Petersbourgeois)

On a tendance à penser que la Russie et sa période soviétique sont inséparables. Dans ce musée, on ne l’entend pas de cette oreille. On y célèbre des artistes petersbourgeois injustement oubliés pour avoir créé à la « mauvaise » époque, des années 1950 à 1980. Ici, les peintures ne montrent pas la vie politique intrigante et houleuse de l’époque mais de simples tableaux de villages, natures sauvages et hommes ou femmes au travail dans les petits coins reculés de Russie. Il faut croire que ces bagatelles n’intéressent pas les touristes, qui m’ont laissé visiter ce musée en exclusivité !

musee_peintres_petersbourgeois

Jour 4 – « Автомат Калашникова » (Kalachnikov)

C’est sa simplicité et sa fiabilité qui l’ont propulsé aux devants de la scène mondiale : on estime qu’il y a une kalachnikov pour 70 personnes sur terre. Avec plus de 600 coups par minute, elle a été conçue sous la demande de Staline à la recherche d’un nouveau fusil. Son créateur éponyme « Mikhaïl Timofeïevitch Kalachnikov » ne se doutait pas qu’elle serait utilisée dans le milieu du banditisme et dans 46 des 49 conflits majeurs recensés par les nations unies.
Sur la photo, on peut voir un exemplaire un peu spécial : cet « AK-47 » est une micro-miniature de 8,5mm à 999/1000 d’or pur présenté dans une écorce de pignon de pin, à observer au microscope …

Jour 5 – « Народная вера » (croyance populaire)

Bien qu’il soit de moins en moins populaire en France, on connaît le geste porte bonheur de jeter une pièce dans une fontaine. À St-Petersbourg, la tradition perdure et trouve une variante : En restant quelques minutes à coté de ce lapin dans la Нева (Néva), ce sont plus d’une centaine de pièces qui ont été jetées. Comme le kopeck (100 kopecks = 1 rouble) n’est plus vraiment d’usage (70 roubles = 1 euro, je vous laisse calculer la valeur d’un kopeck), nous pouvons faire l’hypothèse que ce sont au moins des pièces de 1 rouble jetées : plus de 200 euros sont déversés chaque jour autour de ce lapin. Ça doit porter sacrément chance !

lapin_croyance_populaire

Jour 6 – Выборг (Vyborg)

C’est non loin de la frontière finlandaise que l’on peut trouver dans une petite ville anciennement finlandaise puis suédoise et enfin gagnée par l’union soviétique, un parc de plus de 180 hectares avec framboises et myrtilles sauvages à volonté. Si la ville cumule alors 3 identités et noms différents, le parc, lui, a un nom bien français : Монрепо (Monrepos). Et il porte bien son nom…

vyborg

Jour 7 – Бесы (Les démons/Les possédés)

En découvrant cette illustration sans titre et sans légende photographiée à coté d’un des premiers exemplaires de « Бесы », œuvre de Fiodor Dostoievsky, on en reste encore plus perplexe face à un problème linguistique : le titre de l’œuvre ! Il a peut-être été mal traduit. Certains comme Constance Garnett et Albert Camus (qui lui a repris l’œuvre pour en faire une pièce du même titre) pensent que « Les Possédés » est une traduction appropriée. André Marcowicz et Georges Nivat n’en sont pas satistaits. Pour eux, la traduction correcte correspond à « Les Démons ».
Cette curieuse illustration anonyme du musée n’arrange pas les choses. Possédés ou Démons ?

possedes_dostoievsky

Jour 8 – новая голландия (Nouvelle-Hollande)

Une petite île artificielle qui écrase quelques clichés poussiéreux encore visibles de la période soviétique : ici, la pelouse est bien tondue, il y a une ancienne prison modernisée avec des restaurants et une flopée de magasins indépendants. Avec un accent particulier sur l’art contemporain, l’île suscite le coup de cœur du jeune public.
Tout est si propre, si neuf par rapport à la ville… Quelque chose cloche. Pourquoi cette île fermée au public pendant 3 siècles, qui n’avait qu’une prison, un chantier naval et une radio à l’époque soviétique est elle aussi branchée ?

Réponse !

L’oligarche Roman Abramovitch (Chelsea football club, c’est lui. – 12ième fortune de Russie) a racheté l’île OKLM pour 300 millions de $ et projette de continuer les travaux et ouvrir une galerie d’art pour sa femme avec un coup supplémentaire de 300 millions de $. Dans l’actualité people, on peut lire que le couple Abramovitch-Zhukova va se séparer, ce qui sera probablement un des divorces les plus couteux de l’histoire. Mais attention, ces derniers disent « rester amis » et le projet galerie d’art est toujours d’actualité. Comme quoi…

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Nouvelle_Hollande